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27 juin 2011

Le réseau social btob du ecommerce : retours d’expériences d’un serial entrepreneur

Ecommerce United un réseau social btob, sa promesse : être le 1er réseau social à permettre aux sociétés (et plus particulièrement les sociétés ecommerce) de monter des partenariats et de faire du business entre elles.



Ainsi,  Ecommerce United propose certaines fonctionnalités désormais classiques sur les réseaux sociaux telles que la gestion du profil, l’envoi de messages, les mises en relation, le principe de suiveurs / suivis…
Quelles différences me direz vous alors avec les réseaux sociaux professionnels ou btob que sont  Viadéo ou Lindked’in par exemple?

L’innovation d’Ecommerce United réside dans sa capacité à proposer des profils d’entreprises et non pas des profils personnels, ce qui permet à plusieurs collaborateurs de gérer la page de leur entreprise sur le réseau afin de faire du business avec d’autres sociétés.

On pourrait qualifié Ecommerce United de “réseau social des personnes morales” là où les autres réseaux sociaux s’adressent aux personnes physiques! Le fondateur parle lui de reseau social btob du ecommerce.

Quoi qu’il en soit, ce positionnement stratégique (ou cette proposition de valeur originale) semble faire recette car, depuis son lancement en Mai 2010, le réseau poursuit une croissance soutenue et compte désormais 3000 sociétés membres : principalement des boutiques, des enseignes, des prestataires de services et des médias.

Son fondateur Pierre-Henri Tataranno, un jeune (mais déjà) serial entrepreneur a eu la gentillesse d’accepter de répondre à quelques unes de mes questions sur la genèse de son projet et sur son business model. Vous le verrez, il a su prendre beaucoup de hauteur sur son projet et son retour d’expérience est très intéressant !


Qu’est-ce qui t’as poussé à créer un réseau social btob tel que Ecommerce United ?


Pourrais tu nous en dire un peu plus sur la naissance du projet?

Le projet existe depuis 3 ans même s’il a été officiellement lancé il y a un an.

“Diplômé d’une école de commerce, j’ai débuté chez PricxewaterhouseCoopers, en tant qu’auditeur, pour finalement se rendre compte qu’il n’était pas fait pour ce job. Ainsi j’ai décidé de prendre une voie différente : celle de l’entrepreneuriat ! A 24 ans j’ai lancé un des tous premiers sites de vente en ligne de sacs à main : « Starbagg.com ». J’ai travaillé les deux premières années « dans ma chambre »  [non pas dans son garage, on est en France pas aux USA ^^] , puis j’ai pris un entrepôt à Saint Ouen dès que le site a dépassé les 200 commandes par mois.

Pendant les 2 années suivantes tout s’est accéléré : le site est monté à 1000 commandes par mois, l’entrepôt est vite  devenu trop petit, les besoins de cash pour financer le stock est devenu importants… Pour dépasser le seuil des 1000 commandes par mois il me faudrait des moyens supplémentaires. J’étais partagé entre faire une levée de fonds et vendre l’entreprise. Finalement Sarenza.com s’est porté acquéreur en 2008.

Cette expérience a été riche et passionnante, mais m’a également permis de comprendre que je ne souhaitais pas me relancer sur un nouveau projet de vente en ligne, « trop dur » d’après moi.

L’ecommerce est un secteur en pleine croissance mais il est encore peu structuré, le secteur est trusté par une dizaine de grands sites marchands et Google qui fait la loi sur le search.

L’ecommerce gagnerait beaucoup à créer son réseau social pour faciliter l’échange d’informations et la collaboration entre les différentes sociétés du web.

Voilà donc comment est née l’idée de créer un réseau social btob !  Après tout, ce n’est pas si bête que cela, pour le moment les réseaux sociaux (Facebook, Viadéo, LinkedIn, Twitter) sont plutôt orientés « individus » et il est relativement compliqué de monter des partenariats ou de trouver des prestations sur ces réseaux!

On notera au passage que le projet est né, comme bien des projets innovants, du constat d’un problème… si vous êtes vous même en quête de L’’idée COMMENCEZ par trouver un problème!


Le business model d’Ecommerce United


Quel business model as tu imaginé pour valoriser ton réseau btob?

« Au départ l’accès au site était gratuit pour toutes les sociétés, puis nous avons du commencer à faire payer les prestataires de service afin de préserver un équilibre sur le réseau » raconte Pierre-Henri.

En fait le business model se rapproche de celui du site de rencontres Meetic : gratuit pour les filles / payant pour les garçons.

Chez Ecommerce United le réseau est gratuit pour les marques, les magasins, les médias, les blogs, les magazines … mais il est payant pour toute société qui souhaite vendre un produit ou un service B2B.

Il s’agit donc d’un business model freemium (gratuit / premium), mais appliqué de façon distinctes selon les catégories de membres.

Concrètement Ecommerce United vend des packs premium aux prestataires de services b2b allant de 490 euros par an à 1990 euros par an. Ces services premium permettent aux sociétés de se présenter, d’être référencée dans le moteur de recherche btob d’Ecommerce United, d’envoyer des demandes de mises en relation, de diffuser des annonces commerciales sur le réseau, d’afficher de la publicité sur le site ou dans la newsletter.

Ce business model est tout à fait indiqué pour un service de réseau social btob tel que Ecommerce United.

En effet, dans le cas  d’un marché multifaces il est généralement conseillé d’agir ainsi en discriminant une face “payeur” (constituée d’individus ayant une propension à payer plus forte) qui va subventionner l’utilisation du service par la seconde face du marché (constituée d’individu ayant une propension à payer plus faible). J’ai déjà évoqué ces questions des marchés multifaces à plusieurs reprises sur ce blog notamment à propos de Twitter.


Cela permet de lever le dilemme dit de l’oeuf ou la poule : vous voulez faire venir des individus A et B simultanément sur votre plateforme mais A n’est prêt à payer que si B est présent et réciproquement… dès lors si vous offrez le service à celui qui a la propension la plus faible vous pouvez sortir du dilemme ! Mais, vous allez le voir Pierre Henri nous fait un retour d’expérience très enrichissant sur l’aspect dynamique du concept de business model !


Le plus important c’est d’adapter son business model en fonction de la maturité du réseau



« Quand j’étais marchand en ligne le business model était simple : j’achète un produit puis je le vend en appliquant une marge …

Avec Ecommerce United c’est très différent : tout d’abord il existe peu de réseaux sociaux et peu de données pour connaître les best practises … ensuite, Ecommerce United n’est pas un réseau de personnes, c’est un réseau où les membres sont des sociétés … ce qui complexifie le business model : par exemple on passe du temps à trouver le bon interlocuteur pour effectuer le paiement …

Mais la chose la plus importante que j’ai apprise est que dans un réseau social, il co-existe plusieurs sources de chiffre d’affaire et que chacune de ces sources se déploie en fonction du niveau de maturité de la communauté et du niveau de performance du site.

Ainsi les premiers mois il était impossible de faire du chiffre, puis le modèle freemium / premium devient possible, puis on pourra (peut-être) passer sur un modèle de commissionnement et de régie publicitaire comme Facebook…

On pourrait schématiser cela ainsi:

Évolution du Business Model du réseau BtoB Ecommerce United



Je trouve cette analyse particulièrement intéressante ! Elle reflète toute à fait la vision dynamique que j’ai du concept de business model. Si vous souhaitez vous même vous lancer dans l’aventure et entreprendre sur internet c’est un retour très précieux dont on peut tirer plusieurs leçons!

Tout d’abord vous ne pourrez pas faire de chiffre d’affaire (ou pas de façon significative) prévoyez donc de la trésorerie pour tenir bon (voire : entrepreneurs,faut-il conserver une activité rémunératrice parallèle?).

La gratuité de services de bases peut vous permettre d’acquérir peu à peu une masse critique.

Des services prémiums à forte valeur ajoutée adressés à une partie de votre audience peut vous permettre de réaliser un chiffre d’affaire significatif.
 
A mesure que votre audience va croitre d’autres sources de revenus potentiels d’abord additionnels puis peut-être alternatifs apparaitront, un peu de patience ^^

  Je remercie donc Pierre-Henri Tataranno d’avoir accepté de témoigner et j’espère qu’en tant qu’entrepreneurs ou futur entrepreneurs vous aurez appréciez vous aussi ses précieux conseils et/ou retours d’expériences? 





9 juin 2011

Je propose un stage c'est vrai, veuillez m’excuser !

Pardon pardon... de proposer une offre de stage !

source image : http://www.cybercartes.com/apercu/humour/12/atvp/704/9


Oui c’est vrai, je propose un stage pour un Webdesigner dans ma startup… je recherche quelqu’un de talentueux, avec une excellente culture Web, et si possible avec un minimum d’expérience (projet perso, premiers stages)… Je vais même jusqu’à demander un book ou portofolio pour me faire une idée du potentiel du candidats! Alors SVP, non m’en voulez pas !


Cette introduction est un peu provocante mais elle reflète un peu la réalité en France malheureusement ! Quand on présente une offre de stage avec des intitulés un peu trop exigeants on reçoit vite des remarques du genre “pourquoi demander du talent à un stagiaire?” recherchez un CDI !

Alors de deux choses l’une : soit cela veut dire que vous ne croyez pas qu’il existe des jeunes qui malgré une expérience encore un peu limitée sont capables de faire du très bon travail et d’avoir un réel potentiel ; soit vous considérez qu’en tant qu’entreprise on ne doit avoir aucune exigence envers un stagiaire et que si on veut quelqu’un de bon on a qu’à embaucher, point?


Et bien dans un cas comme dans l’autre je trouve cela bien malheureux !


Il me semble indispensable qu’un futur diplômé soit, si ce n’est passionné, au moins  intéressé par le  secteur de son futur métier, et qu’il ait déjà un minimum de compétence. Cela est d’autant plus vrai dans le Webdesign où  l’on est assez proche de l’art et où on ne se dit pas du jour au lendemain “tiens si je devenais webdesigner?” !

Aussi rechercher un webdesigner stagiaire qui ait déjà quelques créas qui montrent sa patte et son potentiel et qui soit au fait de l’actualité web, au moins dans la partie tendance webdesign, ne me semble pas utopique !


D’ailleurs cela ne l’est pas, parce que j’ai eu des postulants qui répondaient tout à fait à ces critères !

Concernant le second critère, merci de me l’avoir suggéré tiens c’est vrai pourquoi je n’embauche pas un webdesigner sénior?  Euh, et bien il s’agit d’une startup que je dirige et à ce jour je n’ai pas fait de levée de fonds en centaines de kilos € !

Est-ce pour autant que je dois prendre la première personne capable de faire des retouches photoshop qui postule à mon offre? Et bien je suis fier de croire que non, et fier d’être exigeant dans ma recherche!


Non je ne suis pas là pour exploiter un petit jeune (qui au passage sera peut-être à peine plus jeune que moi, 25 ans) …
Oui vous travaillerez dans une startup et non dans une agence parisienne ! Mais vous aurez une vraie mission où en plus de devoir être un bon webdesigner on vous confiera de vraies responsabilités!
Vous ne créerez pas du design à l’usine mais aurez à mener à bien la création de l’interface web de deux services web innovants et complexes! Vous serez partie prenante d'une aventure entrepreneuriale !


Vous avez du talent? Vous aurez l’occasion de le prouver, et qu’attend t-on  d’un stage finalement si ce n’est une occasion de prouver ses compétences et de les affiner aux côtés d’une équipe elle aussi qualifiée?


Certains ne s’en rendent pas compte mais le temps consacré par une entreprise à former son stagiaire est un vrai investissement ! En plus du temps qui lui est consacré par des employés pour l’encadrer ce temps est également non utilisé en production…


Un stage doit donc être pensé comme un  échange gagnant-gagnant!

Non, rechercher un stagiaire compétent ce n’est pas de l’exploitation si vous lui proposez une mission intéressante et si vous lui consacrez du temps !

Enfin, si l’on est exigeant avec un stagiaire c’est généralement parce que c’est la voie royale pour un recrutement ! Cela est d’autant plus vrai pour une startup qui va devoir rapidement étoffer son équipe si le projet trouve son marché !


Alors la prochaine fois que vous verrez passer une offre de stage un peu exigeante, avant de crier au loup prenez le temps de jeter un oeil à la mission proposée…

La réciproque est vraie, si vous souhaitez postuler à une offre publiée par une startup vérifiez que le  projet tient la route, qui est l’équipe derrière la startup… il y aussi des doux rêveurs parmi les entrepreneurs, il faut le reconnaitre !

Enfin quoi qu’il soit si vous voulez rejoindre une startup que ce soit en stage ou même en tant que salarié d’ailleurs il faut le projet vous excite ou au moins vous séduise car sinon ce n’est pas la peine d’y aller! Ce n 'est pas un reproche, tout le monde n'a pas l'âme d'un entrepreneur.. certains sont plus averses au risque et cela se défend très bien !


Ce billet d’humeur avait surtout pour but de répondre à ce sentiment injustifié de certains que les startups sont toujours à l’affut de stagiaires à exploiter…

Je tiens à souligner néanmoins que les candidats les plus compétents et ayant l’esprit startup ne s’y trompent pas et postulent!
N'hésitez pas d'ailleurs à postuler nous n'avons pas encore arrêté notre choix.

NB : Pour ma part mon stage de master m’a permis d’entrer au capital d’une startup dans le domaine du social gaming, et deux employés de mon associé avec qui je publie l’offre de stage précitée ont été recrutés à l’issue d’un stage réussi.





7 juin 2011

Quels impacts aura l'achat de Magento par Ebay ?

Je vous l'annonçait hier tard dans la nuit Ebay a racheté Magento !

On dit que la nuit porte conseil alors ce matin, après le choc de cette annonce, il me semble intéressant de réfléchir à l'impact que peut avoir ce rachat de Magento une solution Open Source utilisée par  des dizaines de milliers d'ecommerçants à travers le monde par Ebay la première place de marché au monde.




Tout d'abord Ebay assure que Magento restera Open Source... a priori rien ne permet d'en douter car c'est justement ce qui fait toute la valeur de cette plateforme qui a su fédérer une communauté de développeurs très active ! 

Je pense qu'il peut y avoir une stratégie à 2 niveaux : 


1) Proposer des eboutiques en SAAS avec MagentoGo mais qui intégrerait par défaut Paypal comme moyen de paiement et la diffusion automatique du catalogue vers la place de marché  ebay.com (comme google le fait pour adsense sur blogger) .


Quel Business Model pourrait proposer Ebay au commerçant ? Un abonnement ? Peut-être, encore que...
Personnellement je pense plutôt qu'une commission sera prélevée sur les transactions....


2)Je pense, comme je l'ai déjà évoqué hier, qu'en rachetant Magento Ebay a pour ambition, au travers de son baptisé X.commerce, d'offrir à plus longs termes la Killer solution logicielle pour le commerçant de demain (on ne dira plus ecommerçant ou commerçant les 2 seront couplés).

Pour moi X.commerce aura vocation à répondre à l'ensemble des problématiques offline et Online : gérer la gestion des stocks, le paiement en ligne et  la caisse, la facturation, la diffusion de catalogue en multicanal, la gestion de l'eboutique, de la mboutique et de la Fboutique... bref un ERP ?

Ebay tirerait dans cette hypothèse beaucoup du rachat de Magento qui outre sa technologie est déjà bien ancré dans un business model Open Source basé sur la vente de prestation d'intégration et de formation...

En partant sur de l'Open Source et en s'appuyant sur La référence en matière d'ecommerce met une jolie barrière à l'entrée de concurrent comme Google  qui a tout ce qu'il faut pour sortir une solution propriétaire (chekout, shopping.com, search for product...) et Amazon qui propose déjà  via un programme d'affiliation de créer des miniboutiques à partir de son catalogue...


Et selon vous, quel sera l'impact de ce rachat? Laissez un commentaire !




6 juin 2011

Ebay achète Magento

Ebay acquiert Magento la solution ecommerce Open Source de référence.
Le rachat de Magento par la place de marché Ebay est surement l’une des informations les plus importantes de l’année, si ce n’est pour l’ensemble du web, au moins pour la sphère ecommerce !

source de l'image  : http://www.pb.com/



Pourquoi cet achat de Magento par Ebay est-il si important?

Tout d’abord au cas où ne le sauriez pas Magento était, et est à ce jour, LA SOLUTION ECOMMERCE OPEN SOURCE la plus puissante du marché (à la fois multi-langues et multi-boutiques, possédant de multiples modules pour le social shopping et Mcommerce,… ) et ayant la communauté la plus active!

Avec le lancement récent de Magento Go vous pouvez même vous dispensez de la problématique de l’hébergement et de l’installation et obtenir une solution ecommerce clé en main, comme le propose déjà de nombreuses solutions propriétaires, mais en Open Source !

Aussi en acquérant Magento et du même coup Magento Go, Ebay va pouvoir à moyens termes doter ses utilisateurs professionnels (en commençant certainement par ses power seller) d’outils autrement plus puissants que les http://stores.ebay.fr/ aux fonctionnalités très limitées. Plutôt qu’être un simple canal de vente supplémentaire Ebay pourrait  dès lors devenir LA solution eboutique pour de nombreux ecommerçants !

Mieux, on sait qu’Ebay aussi propriétaire de PayPal travaillerait à l’élaboration d’une solution baptisées X.commerce dont la promesse un peu flou est de "faire converger commerce online et Offline" !
Ebay se devait réagir à concurrence de Google Wallet et de Square qui viennent s’implanter dans le Paiement Offline là où Paypal était encore un peu absent… on s'attendait donc à voir Ebay améliorer encore  Paypal pour en faire un moyen de paiement universel tant online  que offline mais, avec  le rachat de Magento il semblerait qu'ebay ait décidé  d’aller beaucoup plus loin!

En couplant Magento, Paypal et X.commerce Ebay pourrait selon moi proposer à termes une sorte d’ERP capable d’assurer tant la gestion d’un site ecommerce que la de gestion de boutiques physiques (système de caisse...) et donc d’avoir une gestion synchronisée unique des stocks, des statistiques unifiées, etc. !


Un peu effrayant tout cela ? Enfin, pour le moment Ebay souhaite garder Magento et même X.commerce Open Source !

Voici les déclarations des principaux acteurs de ce deal.








Vous pouvez également obtenir un complémet d'information via ce communiqué officiel :



C’est un grand soulagement pour de nombreuses agences web qui se sont spécialisées dans l’intégration de cette solution ecommerce stable et robuste…

Cependant même si Magento reste Open source, je pense que ce rachat  va avoir d’énormes retombées.
On peut déjà s’attendre au rachat d’autres solutions ecommerce par Google ou plus encore Amazon afin de riposter. Dans cette hypothèse Prestashop ou Drupal Commerce seraient à mon sens les cibles les plus probables…

Quoi qu’il en soit 2011 aura vraiment été l’année de la verticalisation du secteur Internet : Internet est vt en train de se structurer autour d’une poignée d’acteurs tout puissants et quasi, voire tous, américains !




1 juin 2011

Facebook Prison 2.0 : Tous prisonniers de Facebook !

Pourquoi comparer  Facebook à une prison dont nous serions bientôt tous les prisonniers?




Tout d’abord Facebook est une prison en ce sens que les internautes en plus d’y venir en masse (Facebook a dépassé les 700 Millions d’utilisateurs) y sont de plus en plus captifs!

 
En effet, selon une étude Comscore de Février 2011 les internautes européens ont passé le plus de temps (11,7%), devant l'ensemble des sites de Google ( recherche, actualités, blog… : 10,4%) et de Microsoft (10%).


Ce temps passé sur Facebook se fait aux dépens d’autres activités. A titre d’exemple, en France le temps consacré à l’usage de messageries instantanées a baissé de moitié en un an pour ne représenter plus que 7% du temps total passé sur Internet.


Et encore, cette étude ne prend pas en compte la navigation issue de terminaux mobiles. Or, quasiment la moitié des utilisateurs  de Facebook y accèdent régulièrement depuis leur téléphone portable, et sont en moyenne deux fois plus actifs que les autres. Rien que pour la France Facebook est devenu le site Internet le plus visité  depuis les mobiles au dernier trimestre 2010, avec 10 millions de visiteurs uniques, devant Google et Orange.

Cela est encore plus vrai au Etats Unis où, selon une étude Nielsen datant déjà de Juin 2010, le temps passé sur la prison Facebook représentait 23% du temps total de la navigation des internautes américains.

Quel est la clé du succès de Facebook pour en arriver là? Et bien Facebook n’est pas juste un réseau social c’est une véritable plateforme qui a séduit de nombreux développeurs d’applications et notamment les développeurs de jeux sociaux, applications de loin les plus rentables sur Facebook  ! C’est application vous permettent de réaliser de plus en plus d’actions que vous faisiez autrefois depuis votre  navigateur internet sans même quitter Facebook (oui vous êtes prisonnier ^^ et à dire vrai même quand vous quittez Facebook, ce dernier continue à vous pister via différents cookies, Facebook connect ou ses plugins/widgets sociaux disséminés sur des millions de sites tiers).

Facebook ne compte pas en rester là!

Juqu’ici Google, Microsoft et Apple conservait cependant un avantage sur Facebook : même si vous étiez  captifs de Facebook vous restiez connectés via Chrome, Safari ou Internet Explorer bref un navigateur internet…

Et bien certaines rumeur liées à la politique de recrutement de Facebook laisse supposer que la firme de Zuckerberg souhaiterait mettre au point son propre navigateur internet histoire de vous mettre encore un plus en prison! D’autres spéculent davantage sur le lancement d’une application ipad ou encore d’un facebook phone, ce qui n’aurait rien non plus d’étonnant car comme je l’expliquais à propose de la stratégie de Google en matière de jeux l’avenir du Web social est surtout mobile ou en tout cas multi plateformes…

Pour ma part j’ai une interprétation personnelle de ce recrutement de Facebook qui : “serait en train de créer d’une équipe dédiée à la création d’applications pour ordinateur de bureau”…

Si le choix judicieux de Facebook de recourir à html5 lui permet d’être compatible avec l’ensemble des différents systèmes d’exploitation, je pense que Facebook pourrait néanmoins développer une version desktop…  En effet, un peu à la façon Google Gear cela permettrait de stocker des datas en local pour poursuivre l’expérience Facebook (et ses applications) en hors ligne ! Bref, de  quoi nous rendre encore plus captifs histoire que vous passiez encore quelques tours en prison !


Cette stratégie pourrait également ouvrir aux développeurs d’applications de nouvelles portes j’imagine même si  je ne suis pas un technicien… Oui mais me direz vous pourquoi allez vers du desktop alors que de plus en plus de compétences sont disponibles sur des technologies Web (de jeunes ingénieurs dynamiques qui ne rêvent que de développer des applications), l’avenir c’est le cloud, le  SAAS… ?

Et bien il est désormais possible semble t-il de développer des logiciels de bureau comme vous développeriez un site internet  et de rendre celles-ci compatibles avec différents systèmes d’exploitation…

Je ne sais pas si Jembe (présenté dans le lien ci-dessus) est la seule initiative du genre mais je pense que c’est aussi pour mettre au point ce type d’outils que Facebook étoffe ses équipes d’ingénieurs…

Enfin, ce n’est qu’un pronostic… mais bon l’avenir nous le dira !





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